Le Roi Leabre
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Le Roi Leabre
Le Roi Leabre
« La liberté ne vaut que si l'on arrive à fuir très vite »
Je n’avais pas très bien compris. Comme beaucoup d’entre vous j’imagine, je m’étais arrêter à ce que disent tout simplement ces mots en oubliant totalement d’aller un peu plus loin et de laisser à mon esprit une petite chance de s’imprégner de ce qu’en fait ils expriment !! C’est le premier trait de génie de cette phrase qui recèle en elle-même la démonstration de ce qu’elle expose pourtant clairement.
Il ne s’agit pas ici de s’échapper, mais juste de partager, d’offrir à celui qui le souhaite, même sans forcément s’en rendre compte, un petit morceau de cette notion après laquelle chacun court, mais que peu rattrape et que moins encore apprivoise.
Il aura fallu pour comprendre que je me rende sur place. Nous sommes nombreux à porter notre pseudo comme un déguisement, ou un masque, alors que d’autres sont leur pseudo. On pourrait passer plusieurs vies à réfléchir sans pouvoir jamais en trouver un autre car n’importe quel autre ferait en réalité mentir et le mensonge n’est il pas la première entrave dans laquelle l’homme qui crache sur sa liberté s’empêtre.
Nous sommes vendredi, le 7 mars. Je récupère ma moto à Hyères et prend immédiatement la route qui me mènera chez Freeman. J’ai hâte de la lui laisser, de la confier à quelqu’un qui l’aimera presque autant que moi, qui ne la brusquera pas, ne l’abîmera pas. Je sais déjà que je ne vais pas craindre le moment où je la retrouverai quand le travail aura été achevé et il me tarde que dimanche arrive.
Il me guète, je n’ai pas à sonner, j’imagine que le Dual Yosh l’a fait pour moi, car j’ai à peine mis pied à terre devant le portail, que celui-ci s’ouvre sur un sourire qu’on pourrait croire timide ou gêné. Lui et moi sommes diamétralement opposés… en tout point. Je suis un grand maigre chevelu qui prend de la place et fait du bruit et je suis face un gars un peu plus petit, un peu plus rond au cheveux un peu plus court, dont le calme et la discrétion semblent être les premiers gages de liberté, un type comme moi est très vite prisonnier de son image…
Il m’invite à entrer, je le suis avec ma moto. Il me fait ensuite les honneurs de son garage… Ce qui me frappe, ce ne sont pas les deux BKing qui s’y trouvent, ni tous les outils, les machines, les combinaisons de pistes, les pièces… Non ce qui me frappe ce que j’ai presque l’impression d’être dans un laboratoire, il n’y a rien qui ne brille pas, qui ne hurle pas sa propreté, j’ai presque honte de marcher sur le sol avec mes NewRocks de laisser des traces de moi qu’il va effacer dès que j’aurai tourné les talons. Je lui explique maladroitement mes inquiétudes, penaud et gêné de la méconnaissance abyssale que j’ai de la mécanique. Il me montre ensuite les pièces qu’il se propose de monter sur ZiDarkKing, une poignée de main plus tard nous nous retrouvons devant un bon café… Oui, Freeman sait faire un bon café Freeman sait faire un bon café !!
Rendez vous est pris pour dimanche et je suis déjà au comble de l’impatience car si d’une part je dois récupérer ma machine, d’autre part Freeman, Zi Freeman m’a proposé de me raccompagner par les petites routes à Hyères, à moi le con de parisien il offre sa roue sur son terrain de jeu…
Il est 7h quand mon téléphone sonne l’heure du réveil, mais cela fait bien longtemps que je ne dors plus. Trop de lumière, trop d’excitation pour que mes yeux clos restent scellés par le sommeil. Mon train quitte Toulon à 9h45 et je ne veux surtout pas le rater. Je me noie en guise de petit déjeuner dans l’image de mon épouse buvant son café tout en étant bue par ma fille. Le mince filet de lait maternel qui coule à la commissure de ses lèvres donne à son sourire une prolongation claire et collante de contentement. Ce sein qui cette nuit m’a réconforté en soutenant en même temps que le poids de ma tête le poids de mon insomniaque impatience réconforte à présent mon bébé. Je les abandonne à nouveau, les livre en pâture à mon égoïsme motard et à l’inquiétude qui étreint celles qui restent à l’arrière.
Arrivé à Toulon, la gare, puis le TGV me happent pour me recracher en un morceau sur le quai de la gare des Arcs à tout juste quelques pas de ma moto et de l’homme libre. Je marche d’un bon pas vers son domicile, il est sur le pas de la porte. Durexamour me suit de peu, lui-même suivit de près par le beau-père de Freeman. Ce sont donc 5 Bkings qui se trouvent être garés dans la cour, plus une KTM, on ne sait plus ni où poser les yeux ni où poser les pieds. Nous faisons le tour des machines puisant dans chacune d’elle un peu de la personnalité de son propriétaire. Elles sont posées là comme des livres ouverts, comme des cahiers intimes en fait car chacune d’elles est une page blanche sur laquelle s’impriment en lettres d’or, à grands coups de carbone ou de décalques et petits filets de peinture, un peu du très fond de celui qui la chevauche. Elles sont toutes identiques, mais pourtant tellement différentes et en disent d’avantage sur nous que nous même. Un motard mentira souvent sur sa façon de conduire ou de piloter, sur la relation qu’il entretient avec la route et sa monture, mais cette dernière elle en est incapable, les pneus, la chaîne, la poussière les rayures parlent pour elle et n’arrivent pas à taire ce qu’elle n’arrive pas à dire !!
- En avant -
- La Coure du roi -
Ma moto est là, face à moi, fière comme une petite fille en robe de princesse, elle me regarde droit dans les yeux et me dis vois comme je suis belle. Elle brille comme jamais, des pneus aux rétroviseurs. Elle s’est affinée, débarrassée de l’encombrant support de plaque, elle était jolie, la voilà magnifique, il me tarde de l’enfourcher et d’offrir aux montagnes son reflet d’ébène et l’écho de son souffle puissant, mais pour l’heure, il convient d’immortaliser la rencontre aux Arcs des 5 monstres, rois du bitume.
- ZiDarkKink en habit de lumière -
Freeman les aligne consciencieusement de l’autre côté de la route, au millimètre. Il n’y a rien chez lui qui ne soit pas d’une précision d’horloger. Cette justesse qui pour beaucoup serait un carcan est un des autres fondements de sa liberté car elle régit le mécanisme impeccable de son monde sans permettre que le moindre grain de sable ne viennent en gripper les rouages polis à la perfection comme les jantes et le bras oscillant de sa moto.
Le shooting est prêt. En dehors d’un cycliste pas une des personnes qui passera devant le tableau poursuivra sa route sans s’être arrêtée ou avoir considérablement ralenti, les commentaires sympathiques vont bon train. Un père qui passe avec sa fille nous demande même la permission de prendre une photo. La moto de durex retient particulièrement son attention, ce dernier lui propose d’y faire monter la petite le temps de la pause, le père effectuant le cliché ne peut s’empêcher de souligner la caractère incongrue de la vision qu’offre son enfant juchée sur cette machine aux mœurs libertines ouvertement affichées. « Papa ça veut dire quoi Durex ?? »
- Une brochette de Roi -
La troupe se disperse, les machines repartent ou regagnent leur abris. Nous nous préparons, le moment que j’attends depuis 2 jours arrive. Une nouvelle fois c’est une foule de sentiments distincts, contraires et complices qui m’envahissent. Il convient d’en oublier certains, je ne peux pas me permettre d’être gêné par exemple, je me répète intérieurement qu’il sait que je suis à des années lumières derrière lui, qu’il va m’attendre. C’est pour le coup ma célérité parfois approximative qui me met un peu plus sur la voix de la compréhension. Fuir vite ?? Que pourrait bien à fuir un homme libre ?? Fuir n’est ce pas une des notions que nous pourrions directement rattacher à l’emprisonnement, à l’enfermement. La fuite est en elle même une obligation et une contrainte et l’obligation par définition s’oppose à la liberté… L’erreur que j’ai commise est de n’avoir pas fait la distinction entre le temps et la vitesse car si les deux permettent de se mouvoir en avant, le premier seul permet de le faire en ne quittant pas la place que nous occupons au même moment.
« Je te préviens, je vais être ton boulet, je ne vais même pas chercher mes limites, je vais me contenter d’apprécier la ballade, ta conduite, continuer d’apprendre » D’un mot à l’autre mes yeux glissent des verres de ses lunettes à ses pneus qu’il contemple perplexe… Je comprends vite pourquoi, les sculptures ont pratiquement disparu. Comme promis j’appelle mon épouse, que nous devons rejoindre pour déjeuner à Hyères, pour la prévenir de notre départ imminent et de notre arrivée dans l’heure et demie qui va suivre.
- Au départ -
Après avoir fait le plein, nous attaquons le premier tronçon qui nous mènera à Vidauban. C’est la que nous dirons adieu pour un temps à la civilisation car pour les presque deux heures qui vont suivre il n’y aura pour lui et pour moi comme seule preuve de vie humaine que la mince bande d’asphalte sur laquelle nous roulerons. Je ne connais de l’arrière pays varois que ce que l’on m’en a dit et si c que je m’apprête à découvrir est pour moitié égale à ce que j’ai pu entendre il y a fort à parier qu’une nouvelle fois mes rétines vont fondre à mesure que la gomme va s’user. Pour l’heure la route est incertaine et rugueuse, elle se voudrait vicieuse mais il n’est pas encore temps de jouer. Je note très vite que l’attitude de Freeman sur sa moto tranche nettement avec celle des autres compagnons de route que j’ai eu jusque là. Il sollicite d’avantage sa machine, il la jette dans les courbes, mais avec la précision qui régit le moindre de ses gestes et malgré toute la vigueur qu’il y met c’est avec une infinie souplesse qu’il prend le moindre virage.
C’est la vallée de la plaine des Maures que nous allons traverser. Ce que je vois pour le moment me rappelle certains endroits de Corse, quand la nature ne sait pas encore très bien si elle doit laisser le maquis s’installer, la forêt la gagner ou l’aridité semi désertique l’étreindre. Les arbres ne semblent pas très décider à pousser, la garrigue se fait prier et si les odeurs sont très présentes il est encore beaucoup trop tôt pour l’entendre chanter de sa voix ou résonnent ensemble celles des milliers de cigales qui l’habitent et celle du vent qui la traverse.
- La Vallée des Maures -
- Le Punk, dernière race d'hommes libres -
La petite route sinueuse et chaotique s’élargit presque brusquement. De longues et larges courbes se substituent aux épingles. Je sais ce qui va arriver. Je sais que je ne vais même pas essayer d’enquiller, je vais juste relever la tête et profiter à distance du spectacle. Dans un soubresaut brutal l’homme et la machine s’arrachent de mon espace temps pour se projeter dans le leur. La liberté n’appartient plus qu’à lui, à ce moment précis il est libre car il est seul et la vitesse de sa fuite ne tient qu’à la fraction de seconde qui s’est écoulée entre le moment où il était avec moi et le moment où il n’y était plus. Que je sois dans sa roue ou 100 mètres derrière, n’a rien à voir, qu’il roule plus vite ou moins vite n’a rien à voir…
« Manu rentre chez toi… »
Le pilotage tient souvent à trouver le point d’équilibre entre la route, la machine et l’homme et à mettre tout en œuvre pour que les forces qui s’appliquent à ce système ne rompent pas la précarité de l’ensemble. Là le complexe assemblage n’existe plus et comme pour le théâtre classique, il y a unité de lieu, de temps et d’action et à chaque instant chacun des corps touche les deux autres Je n’ai plus sous les yeux trois entités distinctes qui se superposent, mais 3 atomes unis en un élément qu’aucun tableau périodique ne classe. Il n’y a plus de point de contact, il n’y a plus d’angle, il n’est plus question que de parallélisme et de fusion. Le bitume finit par ne plus exister, la moto par ne plus rouler, y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler… Il est LibreMan !!
- Circuit Grimaud -
Moi je suis toujours sur terre. Il est déjà bien loin… Je suis encore à La Garde Freinet il a déjà atteint Grimaud. D’un glissement de genou et d’un coup de poignet il a avalé la route. Je le rejoins médusé et admiratif. Nous reprenons notre route commune sur un rythme que je peux suivre et entrons définitivement dans l’arrière pays. Nous sommes tout prêt de la mer, à vol d’oiseau quelques jets de pierres nous séparent des embruns. On entendrait presque les mouettes et le grondement des vagues qui viennent se briser contre la roche.
- Au loin -
Pourtant en tendant l’oreille et en cherchant du bout de l’imagination c’est la route que l’on sent trembler où par endroit le bitume disparaît sous les traces de gommes. On pourrait jurer percevoir les crissements de pneus, le hurlements des moteurs et les craquements de boites de vitesse car en route pour la liberté, nous sommes présentement sur les terres du rallye du var.
Il se produit alors quelque chose d’extraordinaire. Nous quittons les hautes terres de Provence. C’est la jungle qui se déroule à nos pieds. Nous sommes sur les flancs du Kilimandjaro ou égarés en pleine forêt amazonienne je ne sais plus. La garrigue clairsemée s’est mue en une foret luxuriante je m’attends à tout moment à voir passer des aras, sauter des singes. Ce que je vois me fait d’avantage tourner la tête que les méandres que ma moto suit seule. Je n’y suis plus, j’erre d’un tropique à l’équateur, d’un continent à l’autre, je suis omniprésent j’ai le don d’ubiquité je suis partout ou je veux être je m’imagine presque que freeChaman va me proposer un peu d’ayawaska…
- Ici et ailleurs -
Je superpose les images, j’ai peur de ne pas réussir à me souvenir de tout. Je voudrais m’arrêter à chaque mètre, à l’entrée de chaque virage, à chaque sortie photographier tant que la mémoire électronique le permet pour substituer l’image à ma mémoire défaillante. Je perçois au loin ce qui pourrait être un petit bras de mer égaré, un petit morceau d’une petite crique dans ce petit coin de paradis. Sans prévenir, je stoppe ma machine et la béquille. Aussi vite que possible je tire de ma poche mon téléphone et vole à la nature un peu de son intimité que sans fausse pudeur elle offre. Peu de temps après être reparti je croise Freeman qui est revenu sur ces pas s’assuré que je n’en avais pas fait un faux…
- Point d'eau d'un point haut -
La route est difficile, mais elle est sublime. Nous continuons de descendre le Vaillon de Taillude à un rythme qui n’est certainement pas le sien mais je suis certain que l’un comme l’autre nous profitons du moindre mètre parcouru.
- Vaillon de Taillude et real Collobrier -
En atteignant le lit du real Collobrier, sur le point de quitter ces terres magiques un animal des plus étranges sort de nulle part pour nous faire ses adieux et nous souffler à l’oreille que partout et en toute chose on peut voir ce que l’on veut pour peu qu’on se laisse guider par son imagination. Il symbolise pour nous la libre pensée et si certaines facettes sont mises en avant, une infinité reste à trouver si l’on prend le temps de retrouver et regarder avec son âme d’enfant.
- Kiveujouéokivouakoua -
Quand nous atteignons Collobrières, je reconnais la région. Je reviens sur terre, je m’oriente presque. Les vignes que nous voyons apparaître nous les suivrons comme des petits cailloux blancs pour retrouver la maison. Cette fois encore je ne sais pas très bien si je vais trouver les mots pour raconter à mon épouse et à ma fille ce que je viens de voir. Je suis heureux de les retrouver leur sourire est le point final que je veux mettre à chacune de mes belles histoires.
Dans ce monde où tout va vite, trop vite, où le happening seul peut vivre car ce qui dure est condamné à mourir je viens de comprendre que la liberté dont il est question, aussi paradoxal que cela puisse paraître, est une racine. Fuir vite c’est s’extraire rapidement du wagon dans lequel tous s’engouffrent pour rester près des ses valeurs et près des siens alors que le troupeau file. La vitesse tout comme le temps est relative et quand tout se précipite dans une chute en avant inexorable rester sans bouger d’un iota, rester avec et pour ce(ux) qu’on aime, avec ses principes et ses valeurs, vis-à-vis des autres qui à toute vitesse s’éloignent, c’est fuir très rapidement.
Bien à toi l’Homme Libre, bien à vous tous,
ZDR
- La route -
« La liberté ne vaut que si l'on arrive à fuir très vite »
Je n’avais pas très bien compris. Comme beaucoup d’entre vous j’imagine, je m’étais arrêter à ce que disent tout simplement ces mots en oubliant totalement d’aller un peu plus loin et de laisser à mon esprit une petite chance de s’imprégner de ce qu’en fait ils expriment !! C’est le premier trait de génie de cette phrase qui recèle en elle-même la démonstration de ce qu’elle expose pourtant clairement.
Il ne s’agit pas ici de s’échapper, mais juste de partager, d’offrir à celui qui le souhaite, même sans forcément s’en rendre compte, un petit morceau de cette notion après laquelle chacun court, mais que peu rattrape et que moins encore apprivoise.
Il aura fallu pour comprendre que je me rende sur place. Nous sommes nombreux à porter notre pseudo comme un déguisement, ou un masque, alors que d’autres sont leur pseudo. On pourrait passer plusieurs vies à réfléchir sans pouvoir jamais en trouver un autre car n’importe quel autre ferait en réalité mentir et le mensonge n’est il pas la première entrave dans laquelle l’homme qui crache sur sa liberté s’empêtre.
Nous sommes vendredi, le 7 mars. Je récupère ma moto à Hyères et prend immédiatement la route qui me mènera chez Freeman. J’ai hâte de la lui laisser, de la confier à quelqu’un qui l’aimera presque autant que moi, qui ne la brusquera pas, ne l’abîmera pas. Je sais déjà que je ne vais pas craindre le moment où je la retrouverai quand le travail aura été achevé et il me tarde que dimanche arrive.
Il me guète, je n’ai pas à sonner, j’imagine que le Dual Yosh l’a fait pour moi, car j’ai à peine mis pied à terre devant le portail, que celui-ci s’ouvre sur un sourire qu’on pourrait croire timide ou gêné. Lui et moi sommes diamétralement opposés… en tout point. Je suis un grand maigre chevelu qui prend de la place et fait du bruit et je suis face un gars un peu plus petit, un peu plus rond au cheveux un peu plus court, dont le calme et la discrétion semblent être les premiers gages de liberté, un type comme moi est très vite prisonnier de son image…
Il m’invite à entrer, je le suis avec ma moto. Il me fait ensuite les honneurs de son garage… Ce qui me frappe, ce ne sont pas les deux BKing qui s’y trouvent, ni tous les outils, les machines, les combinaisons de pistes, les pièces… Non ce qui me frappe ce que j’ai presque l’impression d’être dans un laboratoire, il n’y a rien qui ne brille pas, qui ne hurle pas sa propreté, j’ai presque honte de marcher sur le sol avec mes NewRocks de laisser des traces de moi qu’il va effacer dès que j’aurai tourné les talons. Je lui explique maladroitement mes inquiétudes, penaud et gêné de la méconnaissance abyssale que j’ai de la mécanique. Il me montre ensuite les pièces qu’il se propose de monter sur ZiDarkKing, une poignée de main plus tard nous nous retrouvons devant un bon café… Oui, Freeman sait faire un bon café Freeman sait faire un bon café !!
Rendez vous est pris pour dimanche et je suis déjà au comble de l’impatience car si d’une part je dois récupérer ma machine, d’autre part Freeman, Zi Freeman m’a proposé de me raccompagner par les petites routes à Hyères, à moi le con de parisien il offre sa roue sur son terrain de jeu…
Il est 7h quand mon téléphone sonne l’heure du réveil, mais cela fait bien longtemps que je ne dors plus. Trop de lumière, trop d’excitation pour que mes yeux clos restent scellés par le sommeil. Mon train quitte Toulon à 9h45 et je ne veux surtout pas le rater. Je me noie en guise de petit déjeuner dans l’image de mon épouse buvant son café tout en étant bue par ma fille. Le mince filet de lait maternel qui coule à la commissure de ses lèvres donne à son sourire une prolongation claire et collante de contentement. Ce sein qui cette nuit m’a réconforté en soutenant en même temps que le poids de ma tête le poids de mon insomniaque impatience réconforte à présent mon bébé. Je les abandonne à nouveau, les livre en pâture à mon égoïsme motard et à l’inquiétude qui étreint celles qui restent à l’arrière.
Arrivé à Toulon, la gare, puis le TGV me happent pour me recracher en un morceau sur le quai de la gare des Arcs à tout juste quelques pas de ma moto et de l’homme libre. Je marche d’un bon pas vers son domicile, il est sur le pas de la porte. Durexamour me suit de peu, lui-même suivit de près par le beau-père de Freeman. Ce sont donc 5 Bkings qui se trouvent être garés dans la cour, plus une KTM, on ne sait plus ni où poser les yeux ni où poser les pieds. Nous faisons le tour des machines puisant dans chacune d’elle un peu de la personnalité de son propriétaire. Elles sont posées là comme des livres ouverts, comme des cahiers intimes en fait car chacune d’elles est une page blanche sur laquelle s’impriment en lettres d’or, à grands coups de carbone ou de décalques et petits filets de peinture, un peu du très fond de celui qui la chevauche. Elles sont toutes identiques, mais pourtant tellement différentes et en disent d’avantage sur nous que nous même. Un motard mentira souvent sur sa façon de conduire ou de piloter, sur la relation qu’il entretient avec la route et sa monture, mais cette dernière elle en est incapable, les pneus, la chaîne, la poussière les rayures parlent pour elle et n’arrivent pas à taire ce qu’elle n’arrive pas à dire !!
- En avant -
- La Coure du roi -
Ma moto est là, face à moi, fière comme une petite fille en robe de princesse, elle me regarde droit dans les yeux et me dis vois comme je suis belle. Elle brille comme jamais, des pneus aux rétroviseurs. Elle s’est affinée, débarrassée de l’encombrant support de plaque, elle était jolie, la voilà magnifique, il me tarde de l’enfourcher et d’offrir aux montagnes son reflet d’ébène et l’écho de son souffle puissant, mais pour l’heure, il convient d’immortaliser la rencontre aux Arcs des 5 monstres, rois du bitume.
- ZiDarkKink en habit de lumière -
Freeman les aligne consciencieusement de l’autre côté de la route, au millimètre. Il n’y a rien chez lui qui ne soit pas d’une précision d’horloger. Cette justesse qui pour beaucoup serait un carcan est un des autres fondements de sa liberté car elle régit le mécanisme impeccable de son monde sans permettre que le moindre grain de sable ne viennent en gripper les rouages polis à la perfection comme les jantes et le bras oscillant de sa moto.
Le shooting est prêt. En dehors d’un cycliste pas une des personnes qui passera devant le tableau poursuivra sa route sans s’être arrêtée ou avoir considérablement ralenti, les commentaires sympathiques vont bon train. Un père qui passe avec sa fille nous demande même la permission de prendre une photo. La moto de durex retient particulièrement son attention, ce dernier lui propose d’y faire monter la petite le temps de la pause, le père effectuant le cliché ne peut s’empêcher de souligner la caractère incongrue de la vision qu’offre son enfant juchée sur cette machine aux mœurs libertines ouvertement affichées. « Papa ça veut dire quoi Durex ?? »
- Une brochette de Roi -
La troupe se disperse, les machines repartent ou regagnent leur abris. Nous nous préparons, le moment que j’attends depuis 2 jours arrive. Une nouvelle fois c’est une foule de sentiments distincts, contraires et complices qui m’envahissent. Il convient d’en oublier certains, je ne peux pas me permettre d’être gêné par exemple, je me répète intérieurement qu’il sait que je suis à des années lumières derrière lui, qu’il va m’attendre. C’est pour le coup ma célérité parfois approximative qui me met un peu plus sur la voix de la compréhension. Fuir vite ?? Que pourrait bien à fuir un homme libre ?? Fuir n’est ce pas une des notions que nous pourrions directement rattacher à l’emprisonnement, à l’enfermement. La fuite est en elle même une obligation et une contrainte et l’obligation par définition s’oppose à la liberté… L’erreur que j’ai commise est de n’avoir pas fait la distinction entre le temps et la vitesse car si les deux permettent de se mouvoir en avant, le premier seul permet de le faire en ne quittant pas la place que nous occupons au même moment.
« Je te préviens, je vais être ton boulet, je ne vais même pas chercher mes limites, je vais me contenter d’apprécier la ballade, ta conduite, continuer d’apprendre » D’un mot à l’autre mes yeux glissent des verres de ses lunettes à ses pneus qu’il contemple perplexe… Je comprends vite pourquoi, les sculptures ont pratiquement disparu. Comme promis j’appelle mon épouse, que nous devons rejoindre pour déjeuner à Hyères, pour la prévenir de notre départ imminent et de notre arrivée dans l’heure et demie qui va suivre.
- Au départ -
Après avoir fait le plein, nous attaquons le premier tronçon qui nous mènera à Vidauban. C’est la que nous dirons adieu pour un temps à la civilisation car pour les presque deux heures qui vont suivre il n’y aura pour lui et pour moi comme seule preuve de vie humaine que la mince bande d’asphalte sur laquelle nous roulerons. Je ne connais de l’arrière pays varois que ce que l’on m’en a dit et si c que je m’apprête à découvrir est pour moitié égale à ce que j’ai pu entendre il y a fort à parier qu’une nouvelle fois mes rétines vont fondre à mesure que la gomme va s’user. Pour l’heure la route est incertaine et rugueuse, elle se voudrait vicieuse mais il n’est pas encore temps de jouer. Je note très vite que l’attitude de Freeman sur sa moto tranche nettement avec celle des autres compagnons de route que j’ai eu jusque là. Il sollicite d’avantage sa machine, il la jette dans les courbes, mais avec la précision qui régit le moindre de ses gestes et malgré toute la vigueur qu’il y met c’est avec une infinie souplesse qu’il prend le moindre virage.
C’est la vallée de la plaine des Maures que nous allons traverser. Ce que je vois pour le moment me rappelle certains endroits de Corse, quand la nature ne sait pas encore très bien si elle doit laisser le maquis s’installer, la forêt la gagner ou l’aridité semi désertique l’étreindre. Les arbres ne semblent pas très décider à pousser, la garrigue se fait prier et si les odeurs sont très présentes il est encore beaucoup trop tôt pour l’entendre chanter de sa voix ou résonnent ensemble celles des milliers de cigales qui l’habitent et celle du vent qui la traverse.
- La Vallée des Maures -
- Le Punk, dernière race d'hommes libres -
La petite route sinueuse et chaotique s’élargit presque brusquement. De longues et larges courbes se substituent aux épingles. Je sais ce qui va arriver. Je sais que je ne vais même pas essayer d’enquiller, je vais juste relever la tête et profiter à distance du spectacle. Dans un soubresaut brutal l’homme et la machine s’arrachent de mon espace temps pour se projeter dans le leur. La liberté n’appartient plus qu’à lui, à ce moment précis il est libre car il est seul et la vitesse de sa fuite ne tient qu’à la fraction de seconde qui s’est écoulée entre le moment où il était avec moi et le moment où il n’y était plus. Que je sois dans sa roue ou 100 mètres derrière, n’a rien à voir, qu’il roule plus vite ou moins vite n’a rien à voir…
« Manu rentre chez toi… »
Le pilotage tient souvent à trouver le point d’équilibre entre la route, la machine et l’homme et à mettre tout en œuvre pour que les forces qui s’appliquent à ce système ne rompent pas la précarité de l’ensemble. Là le complexe assemblage n’existe plus et comme pour le théâtre classique, il y a unité de lieu, de temps et d’action et à chaque instant chacun des corps touche les deux autres Je n’ai plus sous les yeux trois entités distinctes qui se superposent, mais 3 atomes unis en un élément qu’aucun tableau périodique ne classe. Il n’y a plus de point de contact, il n’y a plus d’angle, il n’est plus question que de parallélisme et de fusion. Le bitume finit par ne plus exister, la moto par ne plus rouler, y’en a même qui disent qu’ils l’ont vu voler… Il est LibreMan !!
- Circuit Grimaud -
Moi je suis toujours sur terre. Il est déjà bien loin… Je suis encore à La Garde Freinet il a déjà atteint Grimaud. D’un glissement de genou et d’un coup de poignet il a avalé la route. Je le rejoins médusé et admiratif. Nous reprenons notre route commune sur un rythme que je peux suivre et entrons définitivement dans l’arrière pays. Nous sommes tout prêt de la mer, à vol d’oiseau quelques jets de pierres nous séparent des embruns. On entendrait presque les mouettes et le grondement des vagues qui viennent se briser contre la roche.
- Au loin -
Pourtant en tendant l’oreille et en cherchant du bout de l’imagination c’est la route que l’on sent trembler où par endroit le bitume disparaît sous les traces de gommes. On pourrait jurer percevoir les crissements de pneus, le hurlements des moteurs et les craquements de boites de vitesse car en route pour la liberté, nous sommes présentement sur les terres du rallye du var.
Il se produit alors quelque chose d’extraordinaire. Nous quittons les hautes terres de Provence. C’est la jungle qui se déroule à nos pieds. Nous sommes sur les flancs du Kilimandjaro ou égarés en pleine forêt amazonienne je ne sais plus. La garrigue clairsemée s’est mue en une foret luxuriante je m’attends à tout moment à voir passer des aras, sauter des singes. Ce que je vois me fait d’avantage tourner la tête que les méandres que ma moto suit seule. Je n’y suis plus, j’erre d’un tropique à l’équateur, d’un continent à l’autre, je suis omniprésent j’ai le don d’ubiquité je suis partout ou je veux être je m’imagine presque que freeChaman va me proposer un peu d’ayawaska…
- Ici et ailleurs -
Je superpose les images, j’ai peur de ne pas réussir à me souvenir de tout. Je voudrais m’arrêter à chaque mètre, à l’entrée de chaque virage, à chaque sortie photographier tant que la mémoire électronique le permet pour substituer l’image à ma mémoire défaillante. Je perçois au loin ce qui pourrait être un petit bras de mer égaré, un petit morceau d’une petite crique dans ce petit coin de paradis. Sans prévenir, je stoppe ma machine et la béquille. Aussi vite que possible je tire de ma poche mon téléphone et vole à la nature un peu de son intimité que sans fausse pudeur elle offre. Peu de temps après être reparti je croise Freeman qui est revenu sur ces pas s’assuré que je n’en avais pas fait un faux…
- Point d'eau d'un point haut -
La route est difficile, mais elle est sublime. Nous continuons de descendre le Vaillon de Taillude à un rythme qui n’est certainement pas le sien mais je suis certain que l’un comme l’autre nous profitons du moindre mètre parcouru.
- Vaillon de Taillude et real Collobrier -
En atteignant le lit du real Collobrier, sur le point de quitter ces terres magiques un animal des plus étranges sort de nulle part pour nous faire ses adieux et nous souffler à l’oreille que partout et en toute chose on peut voir ce que l’on veut pour peu qu’on se laisse guider par son imagination. Il symbolise pour nous la libre pensée et si certaines facettes sont mises en avant, une infinité reste à trouver si l’on prend le temps de retrouver et regarder avec son âme d’enfant.
- Kiveujouéokivouakoua -
Quand nous atteignons Collobrières, je reconnais la région. Je reviens sur terre, je m’oriente presque. Les vignes que nous voyons apparaître nous les suivrons comme des petits cailloux blancs pour retrouver la maison. Cette fois encore je ne sais pas très bien si je vais trouver les mots pour raconter à mon épouse et à ma fille ce que je viens de voir. Je suis heureux de les retrouver leur sourire est le point final que je veux mettre à chacune de mes belles histoires.
Dans ce monde où tout va vite, trop vite, où le happening seul peut vivre car ce qui dure est condamné à mourir je viens de comprendre que la liberté dont il est question, aussi paradoxal que cela puisse paraître, est une racine. Fuir vite c’est s’extraire rapidement du wagon dans lequel tous s’engouffrent pour rester près des ses valeurs et près des siens alors que le troupeau file. La vitesse tout comme le temps est relative et quand tout se précipite dans une chute en avant inexorable rester sans bouger d’un iota, rester avec et pour ce(ux) qu’on aime, avec ses principes et ses valeurs, vis-à-vis des autres qui à toute vitesse s’éloignent, c’est fuir très rapidement.
Bien à toi l’Homme Libre, bien à vous tous,
ZDR
- La route -
Dernière édition par ZiDarkRider le Mar 18 Mar 2014 - 20:44, édité 2 fois
ZiDarkRider- En 200 DR
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Re: Le Roi Leabre
Superbe CR, comme d'hab.
Je me suis régalé aussi avec ce repas où j'ai pû faire la connaissance de tes 2 amours.
J'ai vu une faute d'orthographe ! Tu es finalement humain !
La question est de maintenant savoir combien de temps je te laisse chercher cette faute.
Je me suis régalé aussi avec ce repas où j'ai pû faire la connaissance de tes 2 amours.
J'ai vu une faute d'orthographe ! Tu es finalement humain !
La question est de maintenant savoir combien de temps je te laisse chercher cette faute.
Freeman- Admin
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Re: Le Roi Leabre
Pour ma décharge, j ai terminé à 4h du matin et mes yeux se croisaient un peu... Je vais tâcher de la retrouver avant de ne plus pouvoir éditer.
P.s. j ai lavé ma voiture... Est ce que cela peut amender mon approximation orthographique ??
P.s. j ai lavé ma voiture... Est ce que cela peut amender mon approximation orthographique ??
ZiDarkRider- En 200 DR
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Re: Le Roi Leabre
Oui, je sais que tu y as passé toute la nuit. Mais tu es tout pardonné, surtout qu'aucun de nous n'est le roi de l'orthographie.
Freeman- Admin
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Re: Le Roi Leabre
hola que tal
et bien ZiDarkRider tu as bien fait de t'inscrire sur le forum
on est une grande famille qui partageons nôtre passion
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l'aigle- Modérateur et Ex organisateur BK-Day
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Re: Le Roi Leabre
De bien belles photos et une belle plume comme d'habitude. En parlant de plume........ Heu non rien...
Partager sa passion entre potes comme ça, c'est que du bonheur.
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*kiko*- Grand gourou incollable du B-King !!!
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Re: Le Roi Leabre
en parlant de famille d'ailleurs tu ne peux pas y échapper !!
tres beau cr c'est sûr ...mais
désolé de casser l'ambiance
"Arrivé à Toulon, la gare, puis le TGV me happent pour me recracher en un morceau sur le quai de la gare des Arcs à tout juste quelques pas de ma moto et de l’homme libre. Je marche d’un bon pas vers son domicile, il est sur le pas de la porte. Durexamour me suit de peu, lui-même suivit de près par le beau-père de Freeman. Ce sont donc 5 Bkings qui se trouvent être garés dans la cour, plus une KTM, on ne sait plus ni où poser les yeux ni où poser les pieds."
plusieurs d'entre nous seraient content de répondre à ton dilemme !!
tu l'as dis man
sans rancune !!
tres beau cr c'est sûr ...mais
désolé de casser l'ambiance
"Arrivé à Toulon, la gare, puis le TGV me happent pour me recracher en un morceau sur le quai de la gare des Arcs à tout juste quelques pas de ma moto et de l’homme libre. Je marche d’un bon pas vers son domicile, il est sur le pas de la porte. Durexamour me suit de peu, lui-même suivit de près par le beau-père de Freeman. Ce sont donc 5 Bkings qui se trouvent être garés dans la cour, plus une KTM, on ne sait plus ni où poser les yeux ni où poser les pieds."
plusieurs d'entre nous seraient content de répondre à ton dilemme !!
tu l'as dis man
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le bidas33- Grand photographe B-King
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Re: Le Roi Leabre
Ah il l'a dit... et cest ca première qui qui s'en charge???
sisa- Organisateur de BKDay
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Re: Le Roi Leabre
DANS TON SEANNNNNNNNNNNNNNTTTT!!!
Ben oui, il écrit bien...
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Re: Le Roi Leabre
Il est en train de se rendre fou à chercher une faute. Il en trouver une mais ce n'était celle que j'ai vu.
Freeman- Admin
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Re: Le Roi Leabre
Il compte celui la c'est son premier... un petit bizutage de bien venu...
sisa- Organisateur de BKDay
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Re: Le Roi Leabre
Ce sont surtout les inconscients que je rencontre au stage qui me rendent fou...
ZiDarkRider- En 200 DR
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Re: Le Roi Leabre
Au stage? Desolé je ne comprends pas j'ai le cerveau ramolli
sisa- Organisateur de BKDay
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Re: Le Roi Leabre
Stage de récupération de points...
ZiDarkRider- En 200 DR
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Re: Le Roi Leabre
Magnifique récit !! Quelle chance d'avoir des routes si merveilleuse, ça laisse rêveur !!
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Re: Le Roi Leabre
covering carbon sur les cligno avant?
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Re: Le Roi Leabre
super cr une fois de plus,merci
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Re: Le Roi Leabre
merci pour le CR !
V!
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Re: Le Roi Leabre
motard_n1 a écrit:covering carbon sur les cligno avant?
Absolument !!
ZiDarkRider- En 200 DR
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Re: Le Roi Leabre
Une fois encore merci à vous tous de m'avoir lu, c'est un plaisir de rouler et d'écrire avec et pour vous.
Bien à vous,
ZDR
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ZiDarkRider- En 200 DR
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Re: Le Roi Leabre
sisa8479 et la vidéo de la ballade elle et ou .
tipiac pirate- En 200 DR
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Re: Le Roi Leabre
hola que taltipiac pirate a écrit:sisa8479 et la vidéo de la ballade elle et ou .
alors là mais alors là je vai me faire plaisir
l'aigle- Modérateur et Ex organisateur BK-Day
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Re: Le Roi Leabre
HAAAAAAAAA !!!
DANNNNNNNS TOOOOOOOON CUUUUUUUUUUL !!!
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Re: Le Roi Leabre
tipiac pirate a écrit:sisa8479 et la vidéo de la ballade elle et ou .
Ben j'attends le cr de ce dimanche poulet
sisa- Organisateur de BKDay
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Re: Le Roi Leabre
l'aigle a écrit:hola que taltipiac pirate a écrit:sisa8479 et la vidéo de la ballade elle et ou .
alors là mais alors là je vai me faire plaisir
Et voilà, tipiac, tu vois ce que çà fait d'avoir une petite cylindrée!!!
Jean-mich- Admin
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Re: Le Roi Leabre
Bravo, beau récit
Tu as bien raison, nos motos son le reflet de notre personnalité
La mienne est désormais le seul lien qui me rattache a la vie, a mes frères, a mes amis du .fr et kbo
Cette année de roulage va être stupéfiante ...
Tu as bien raison, nos motos son le reflet de notre personnalité
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Susukre- Ex organisateur BK-Day
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